lundi 9 novembre 2015

Bardenas Ross

La région Côte d’Azur regorge de groupes importants et talenteux. Bardena Ross nouveau venu en fait partie. Ce duo composé de Kévin Tchobanian (ex-Can’t Bear This Party, ex-Stillborn Messengers) et de Clément Zaetta (ex-Sail To North) a sorti un ep 7 titres mélangeant les genres entre post-hardcore, hardcore mélodique et emo qui vaut vraiment le détour !

Pouvez-me dire de qui se compose le duo que vous êtes et quelles sont les fonctions de chacun?
Clément : Bardena Ross est composé de Kevin et de moi-même (Clément).
Kevin : Je m’occupe de la partie instrumentale, je compose la basse, la batterie et les guitares. Clément s’occupe des voix et des paroles. 

Pour un duo vous en faites du bruit lol. Comment vous répartissez-vous les tâches pour composer, jouer, etc..?
Clément : On fonctionne comme beaucoup de groupes je pense!
Kevin : De mon côté j’essaye d’enregistrer différents riffs avec une structure simple, histoire de poser les bases du morceau et de définir une couleur musical.
Clément : Ensuite on brode ensemble sur la structure et les arrangements. Je m’occupe ensuite des lignes de voix et des paroles.
Kevin : Même si on a deux fonctions distinctes, les chansons sont toujours travaillées à deux et pour le moment ça fonctionne bien. Après, on n’hésite pas à donner nos avis respectifs, c’est à dire que je n’envoie pas les morceaux finis à Clément en lui disant « Vas-y chante ». Disons qu’il y a un bon équilibre car Clément a un passé de chanteur et de bassiste, et moi de mon côté, même si je n’ai fait que jouer de la guitare, j’ai évolué dans suffisamment de groupes aux styles différents pour avoir l’esprit assez ouvert pour composer.
Clément : Après ce qui change dans ce projet c’est qu’on n’est que deux! Pour être tout à fait franc, à la base, ce n’était pas forcément notre intention, mais les circonstances ont fait qu’on a préféré commencer avec cette organisation-là pour lancer Bardena Ross. Ca a été beaucoup plus facile pour nous de fonctionner de la sorte jusqu’à présent. On traîne ensemble depuis longtemps avec Kev, on se connait presque par coeur, donc ça facilite les choses! Et puis le but du projet est simplement de continuer à pouvoir faire de la musique en se faisant plaisir.
Kevin : Ca a été un peu compliqué au début car nous avons commencé le groupe sans vraiment savoir où on voulait aller. Au début, le projet était vraiment plus hardcore, et au fur et à mesure, on a basculé vers quelques chose de plus « rock ».
Je pense que la composition des prochains morceaux sera plus rapide étant donné qu’on sait ce que l’on souhaite au niveau du son, et aussi ce qu’on ne veut pas.

Que signifie votre nom Bardena Ross?
Clément : J’ai pensé ce nom comme un «nom de personnage» (un prénom et un nom). C’est censé illustrer l’idée que deux entités opposées sont au final souvent similaires : Bardena comme le désert des Bardenas (désert rocailleux situé en Espagne) et Ross comme la mer de Ross (couche épaisse de glace permanente située en Antarctique). Ce sont deux paysages magnifiques qui sont finalement assez semblables… Chacun pourra, à sa manière,  y trouver une signification propre, s’il en a envie…

Il se passe un truc chez vous sur la Côte d’Azur, j’en parlais avec Jimbo de Grand line et je lui disais que vous êtes une grande famille, tout le monde s’entraide, joue les uns avec les autres, je n’avais pas connu cette entente depuis pas mal de temps. As-tu une explication à cela, qu’est-ce qui fait qu’il y ait cette osmose là?
Clément : Oui c’est vrai, c’est assez familiale! La scène est assez petite au final et tout le monde se connait. Nous ça fait bientôt 10 ans qu’on en côtoie certains, comme Jimbo par exemple, et au fur et à mesure, on a tous joué ensemble dans des groupes ou partagé des dates sur les scènes de la région. En général, tous les groupes deviennent potes ici. Il n’y a pas vraiment de concurrence entre nous et chacun fait son truc avec le soutien des autres. Je pense que ce serait une erreur de faire différemment d’ailleurs. Après, je vois ce que tu veux dire, il y a beaucoup de side-projects made in PACA avec toujours un peu les même têtes… certains deviennent des groupes à part entière et d’autres restent plus confidentiels mais ça montre qu’il y a une vrai émulation chez nous. 

Vous avez enregistré 7 titres, pouvez-vous nous raconter comment cela s’est passé et avec qui vous les avez réalisés?
Clément : On voulait faire ça avec quelqu’un en qui on avait une confiance aveugle et naturellement on a choisi Hubert (Mousseigne) pour nous aider. C’est lui qui a enregistré, mixé et masterisé tout l’EP. Pour la petite histoire, à la création du projet, c’est lui qui devait chanter et moi jouer de la basse… J’ai joué dans Sail To North avec lui donc on se connait bien et c’est surtout un super pote; du coup, on n’a pas hésité une seule seconde à travailler avec lui. 
Kevin : Une fois qu’on a été d’accord sur nos préprods, j’ai enregistré chez moi toutes les parties guitare et basse et j’ai programmé la batterie. On a ensuite réampé les guitares et enregistré les voix avec Hubert qui s’est ensuite occupé du reste avec brio. 
Clément : On tient d’ailleurs à le remercier pour sa patience et son travail!

Au niveau des textes, est-ce que ce sont des faits réels ou pure invention. Quelles sont vos inspirations, qu’est-ce qui vous influence?
Clément : Pour les textes de cet EP je ne me suis pas inspiré de faits réels à proprement parlé, mais les textes ne sont pas non plus un pure invention car concrètement il n’y a pas de narration pure. Ce sont plutôt des pensées abstraites ou des dialogues que je laisse libre à chacun d’interpréter. 

Pensez-vous dans l’avenir élargir la formation pour passer à 4, car paraît-il vous avez déjà mangé un bassiste et un batteur, c’est vrai?
Clément : Actuellement la question se pose… On fonctionne plutôt bien à deux dans le sens où les rôles se sont répartis naturellement, qu’on a les mêmes envies et qu’on se connait depuis longtemps. Depuis la formation du groupe, on savait qu’un jour on devrait se pencher sur la question, mais aujourd’hui on va devoir clairement se positionner. Honnêtement la solution de facilité serait de continuer à composer et à enregistrer des chansons dans notre coin et à notre rythme; clairement il y a toujours une possibilité qu’on continue à deux. Maintenant, l’énergie live nous manque forcément. Ce n’est pas la même chose de diffuser sa musique sur le net et de la partager avec un public en chair et en os… Quelques copains nous ont déjà proposé leurs services donc ça pourrait bouger d’ici peu et donner un nouvelle formation consanguine azuréenne! 
Kevin : Si ça se concrétise, on va tâcher de s’entourer avec des personnes de confiance, donc certainement des mecs qu’on connait bien. 

Vous allez le défendre sur scène cet Ep, avez-vous déjà une vision de ce que vous allez faire sur scène?
Kevin : Tout dépend de ce qu’on aura choisi pour le futur du groupe. Si c’est le cas, on fera en sorte que ça sonne le mieux possible. Les morceaux de l’EP sont assez riches en termes d’arrangements musicaux, et on a pas mal de passages où plusieurs chants se superposent. Du coup, on devra certainement tester pas mal de choses, d’effets ou de samples.



Interview : Jean-Louis
Photos : D.R

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