jeudi 26 novembre 2015

Nothing Lasts


Venant d’horizons musicaux différents, Nothing Lasts nous les portes de son univers musical. Depuis 2013 le groupe fabrique un excellent punk rock, simple rapide et efficace. Un premier album a vu le jour cette année, un album recommandé par Paranoïa fanzine/label. 
Ecoutons attentivement ce qu’ils ont à nous dire.

Comment vous est venue l’idée et quels ont été les facteurs déclencheurs pour former Nothing Last, qui plus est venant de différents groupes de la région du Limousin ?
Nothing Lasts a été pour nous un élément fédérateur, permettant de rassembler des personnes d’horizons diffèrents autour d’un thème commun, le punk hardcore.
L’idée était de créer un groupe évolutif avec des personnes un peu diffèrentes, on voulait éviter de jouer la carte “consanguinité musicale” et plutôt privilégier la diversité,  certains venaient plus de la scène métal d’autres du post rock/hardcore ou encore de l’anarcho-punk par exemple, du coup on a vraiment miser sur les influences diverses comme une force. Puis à vrai dire on était aussi dans l’émergence, certains membres n’avait plus de groupe ou d’autres étaient frustrés de ne plus jouer de leur instrument initial et d’autant plus  on avait vraiment besoin de s’exprimer, vraiment envie d’un projet éxutoire, faut que ça joue vite et fort !


De qui se compose Nothing Last et que font les membres dans le groupe ?
Alors on retrouve Lydie au chant, Lionel à la batterie, Stéphane et Thomas aux guitares et Tanguy à la basse.

Vous dites que vous avez monté ce projet par rapport à vos valeurs issues du punk/harcdore, une contre culture prônant le DIY, dénonçant un système, cherchant des alternatives et défendant des idées antifascistes antisexistes et positives. Expliquez nous ?
Pour nous le fait d’avoir un engagement dans notre musique c’est quelque chose de logique puisque le punk hardcore comme le hardcore tout court, défendent initialement ces valeurs, on aime juste à le rappeler comme d’autres le font déjà (wolf down, terror, ou encore gorilla biscuits pour le posi ). Il nous est impossible de dissocier ces valeurs et notre musique, on compose tout ça de manière viscérale, nourrit par nos expériences nos rencontres, reflections, et manière de voir le monde.

Vous avez sorti un premier album en Avril dernier, pouvez-vous nous raconter sa réalisation, son enregistrement ? 
Pour notre album nous avons choisi l’autoproduction totale, l’enregistrement a été fait le plus simplement du monde, dans le garage de l’un d’entre nous, les prises de sons et le mixage ont été réalisés par Nico du collectif Medication Time dont nous faisons partie. L’artwork a été créé par Tony Da Rocha, et mis en page par Pedro Garot.
Pour cette partie, nous tenions vraiment à bosser avec un artiste local afin de créer des liens entre plusieurs univers et encore une fois jouer la diversité, ça permettait à la fois à Tony de s’essayer à autre chose et à nous même d’avoir un artwork  original, nous lui avons laissé carte blanche afin qu’il puisse s’exprimer au mieux et que cela soit une réelle collaboration. Le seul fil conducteur était de trouver une idée qui coincide avec notre nom, on voulait qu’il exprime l’éphémère, le temporaire. Tony étant en train de travailler sur un projet de bestiaire, l’idée de dessiner un animal disparu lui est donc venue assez vite, voici pourquoi nous nous sommes retrouvés avec un tigre aux dents de sabre pour exprimer que rien ne dure, pas même les choses “puissantes” :).
Nous avons choisi le Cd comme support car c’est celui qui reste le plus accessible et nous avons également décidé de le mettre en téléchargement libre toujours par soucis de le rendre accessible à tous.


C’est quand même assez rapide comme sortie vu que le groupe existe depuis 2014. Vous pensiez que c’était le bon moment pour le faire ?
Carrément, en fait  on a tout fait  assez rapidement, les compos, les premiers concerts, l’album, comme on l’a déjà dit, nous sommes dans l’émergence, ce projet est ultra stimulant, on a plein d’idées et d’envies du coup on ne se prive pas parce que le groupe est trop récent ou autre, on y va à fond. Ça nous a permis de nous lancer dans pas mal de projets comme la sérigraphie ou l’organisation d’une release party où 11 groupes de copains sont venus jouer des classiques du hardcore sur la même soirée, bref on s’investit énormément dans le groupe et ces projets car on y prend beaucoup de plaisir.

L’ambiance est assez punk-hardcore avec un chant féminin. Comment cela se passe pour la conception d’un titre qui fait quoi ?
La conception se fait de manière assez naturelle, quelqu’un vient avec un riff ou des idées et tout se construit autour de ça, il n’y a pas de figure imposée, si quelque chose ne plaît pas à l’un d’entre nous, on passe à autre chose. C’est assez intéressant de procéder ainsi car  il y a un réelle implication de la part de tout le monde, ce n’est pas le projet d’un membre mais bien celui de tous il n’y a aucun rapport de force. Pour les paroles, on choisit le thème en fonction de nos humeurs, nos envies ou l’actualité. On essaie aussi de s’enregistrer assez fréquemment afin d’avoir un certain recul sur les compositions terminées, ça nous permet de peaufiner les choses.

Vous préparez une tournée pour présenter votre album. Comment se passent vos démarches, n’est-ce pas trop dur pour trouver des dates, car aujourd’hui c’est un véritable parcours du combattant pour sortir des cds et trouver des salles de concerts. Qu’en pensez-vous ?
Pour ce qui est de la sortie d’un Cd, au final c’est assez simple, ce qui reste le plus compliqué c’est surtout de le diffuser, pour ça il faut être actif en faisant des concerts, en rencontrant des gens, d’où la tournée qui nous permettra entre autre de présenter l’album. Trouver des dates est d’ailleurs un exercice auquel nous n’étions pas forcément préparé, alors nous apprenons sur le tas, ce qui est chronophage mais tout de même intéressant pour les contacts qui se créent. Cela reste en tout cas compliqué puisque au niveau local comme ailleurs, il y a de moins en moins de lieux dédiés ou intéressés par la culture alternative.  Après pour les démarches, tout se fait par internet, on fouille, on cherche des contacts, on demande à d’autres groupes ou bien assos, c’est vraiment le système D, c’est comme ça qu’un réseau se créé.

nothinglastshc@gmail.com

Interview : Jean-Louis
Photos : Daniela DieMarling

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