vendredi 27 février 2015

Dead Pop club


Dead Pop Club est un groupe de power-pop/emo-punk créé en 1998 par des membres de Kathleen Against The Sex Biscuits, Ca ! et Sommerset. Le line up est resté le même depuis la formation du groupe à savoir Olivier Portnoi au chant et à la guitare, Guillaume Boulet-Kerr à l’autre guitare, Jerome Boulet-Kerr à la batterie et l’autre Olivier, Ducruix, à la basse.
Dead Pop Club fait parti de l’école punk rock des années 2000, proche de Seven Hate, Burning Heads, Homeboys et a su rester toujours ce groupe accessible et humble. 
Aujourd’hui Dead pop club s’apprete à enregistrer son nouvel album (le 5ème) et c’est tout à fait logique de leur poser des questions pour en savoir plus sur ce nouveau cd.

1) Votre dernier album «Home Rage» date de 2010. Qu’avez-vous fait depuis ce temps?
Quelques concerts pour défendre le disque. On a dû en faire une quarantaine depuis 2010.  Cela n’est pas énorme, mais c’est notre rythme désormais. Nos vies privées et professionnelles compliquent nos possibilités de tournée. Du coup, on part quand on peut et quand on nous propose des dates qui nous plaisent. Quatre ans entre chaque disque, c’est un peu notre cadence depuis Trailer Park. En prenant de l’âge, on comprend mieux un groupe comme Cooper qui s’organise une tournée de quelques dates tous les trimestres. C’est une formule qui nous convient bien. 
En parlant de Cooper, depuis HomeRage, on a enregistré deux inédits pour un split 45T avec eux. Il est en écoute sur le bandcamp buzz off records. On a également enregistré une reprise de Burning Heads avec Sylvain ex chanteur de Second Rate pour un tribute sur mon label Buzz Off Records en coprod avec Kicking Records et Black Out Prod (ça sort en mai). Même si on est moins présent, on reste actif. Depuis Home Rage, on s’est aussi essayé à des «aventures extra conjugales». Duwik et Jer jouent dans Napoleon Solo avec Jon et Fred Billy The Kill, deux ex Second Rate, et Forest Pooky au chant. Ils ont sorti un premier disque mixé par Jay Robbins de Jawbox, Burning Airlines. De mon côté, je me suis brièvement essayé à l’acoustique avant de former avec Till de Guerilla Poubelle Maladroit, un groupe pop punk, avec aussi Cham ex batteur de Guerilla Poubelle et Adi ex Marxmallows On a enregistré un album, plusieurs 45t et on sort notre second album en avril. On a aussi fait quelques bébés entre temps dans Dead Pop Club. Tout cela occupe pas mal ! 

2) Y-a-t-il eu du changement au sein du groupe ou vous êtes restés fidèles, rassurez-nous?
Dead Pop Club reste nous quatre et sera toujours nous quatre. Le jour où l’un d’entre nous en aura ras le bol, cela signifiera la fin de l’aventure. 


3) Vous faites partie des groupes dinosaure quand même depuis 1999, quel est votre secret de longévité?
Notre manque d’ambition. Je blague mais c’est peut-être en partie vrai. On a toujours pris les choses comme elles arrivaient. On ne s’est jamais monté la tête avec des plans de carrière. La musique reste avant tout une passion et doit le rester. Punk rock is not a job. Pour nous du moins. Du coup, on a toujours eu le sentiment d’évoluer. Puis on est potes. Pas de problèmes d’égo ou de prises de tête entre nous (ou très peu). On fait cela depuis tellement longtemps que l’on a du mal à s’imaginer arrêter le groupe. Il y aura vraiment un vide dans nos vies le jour où cela arrivera. Dead Pop Club, c’est un peu notre soupape de sécurité. Cela fait tellement du bien de partir dans un camion avec tes copains pour jouer dans une autre ville que la tienne. A force, on s’est aussi fait des copains et des copines aux quatre coins de la France. Notre milieu est un petit milieu et on finit par souvent croiser les mêmes personnes. 

4) Vous vous préparez à enregistrer un nouvel album pour cette année (2015). Quelles vont être les directives de ce celui-ci?
On n’a aucune directive. On compose les morceaux comme ils nous viennent. Difficile pour moi à ce stade de te dire à quoi ce disque va ressembler. Mais bon, on ne va pas brutalement faire de la polka ou du death metal. Cela restera certainement dans la lignée d’Home Rage.

5) Avez-vous déja des pistes de savoir avec qui allez-vous l’enregistrer, quel endroit et comment le sortir surtout?
On aimerait l’enregistrer en Ecosse, comme Home Rage, à nouveau avec Chris Gordon de Baby Chaos. Depuis que l’on a réalisé Home Rage avec lui, il a bâti son propre studio chez lui. L’idée serait d’aller enregistrer le disque de A à Z à Glasgow alors que pour Home Rage, on l’avait fait venir à Paris pour les instrus et on avait enregistré que les voix chez lui. Pour le sortir, cela sera comme le précédent. Via Kicking Records, Gordo Prod notre structure et peut-être Guerilla Asso, si Till est toujours intéressé pour nous filer un coup de main. On verra quand on aura du son à leur faire écouter. Mais c’est une alliance qui me plait bien.

6) Quel est pour vous l’album le plus abouti du groupe et pourquoi?
Je dirai Home Rage parce qu’à mon sens, c’est le plus abouti musicalement, mélodiquement, au niveau des textes aussi. Et on se reconnait tous plus dans ses chansons que dans celle des autres. Il est parfois difficile de connecter avec certains titres que l’on a écrit en enregistré il y a plus de dix ans. Maintenant, ceci n’est que mon avis. Quand on discute avec les gens aux concerts, on nous cite fréquemment Autopilot Off ou Trailer Park.


7) Que pensez-vous du fait que les groupes soient obligés de faire appel à plusieurs labels, ou de faire un compte pour que les gens donnent et participent de près à l’album. Est-ce un phénomène cyclique ou qui selon vous va perdurer?
Qu’un groupe puisse bosser avec différents labels est plutôt une bonne chose. Vu que l’on est tous de plus en plus cantonné à une scène underground et marginale, être à plusieurs avec des labels dans différentes villes ne peut qu’être bénéfique pour la promo et pour la distribution du disque. Pour ce qui est de kickstarter, je suis partagé. A la fois, je trouve cela cool parce que cela a permis à plein de projets de se concrétiser, et en même temps, c’est devenu un automatisme qui me dérange. «Tiens, j’ai envie de faire un disque. Je vais demander 4000 euros à kickstarter.» Il y a trop de groupes qui n’ont rien encore rien fait, qui même avant d’avoir commencé, pensent à Kickstarter. Ce n’est pas comme cela que cela devrait fonctionner. Quand je vois que même Robert Trujillo, bassiste de Metallica, en fait un pour un projet de documentaire alors qu’il est millionnaire, cela me fait mal au cul. Robert, tu crois en ton projet alors mets y tes billes. Avec Dead Pop, on s’est toujours débrouillé sans. On a fait des emprunts à la banque (c’est relou mais on ne pouvait pas faire autrement), et on fonctionne avec des souscriptions en offrant un cadeau à ceux qui participent (une araignée en plastique dead pop, des bonhommes dead pop club à monter), ce qui est finalement un peu la même idée qu’ulule ou kickstarter. Sauf que l’on a pas à verser 10 ou 15% de la somme perçue à ces organismes. 


8) Quel a été votre coup de cœur musical pour cette année 2014 et pourquoi?
On écoute tous pas mal de trucs différents. Je vais répondre en mon nom. J’ai adoré le dernier Weezer cette année. Je le trouve vraiment magique. L’album des Bat Bites, groupe hollandais formé de deux membres des Apers, est vraiment très cool aussi. J’ai énormément écouté I Hate Music de Superchunk qui est paru en 2013 mais j’étais passé à côté l’année d’avant. En découverte, Dog Party, un duo pop punk de deux soeurs de San Diego de 16 et 18 ans que j’ai vu en concert avec Kepie Ghoulie, Valley, un groupe parisien école Dischord. Not Scientists qui m’a mis une bonne claque sur scène. Sinon, le dernier Copyrights m’a vraiment plus en 2014. Je suis un des rares à bien aimer Sonic Highways des Foo Fighters aussi. Je le trouve inférieur aux deux précédents mais il y a 3,4 titres énorme. Et la série est vraiment super intéressante. Le nouveau Baby Chaos est également mortel. J’en oublie certainement. 


9) Que pensez-vous de la reformation de Seven Hate et avez-vous un message à leur faire passer?
C’est génial. J’ai super hâte de les revoir sur scène. On a eu l’occasion d’en croiser certains depuis leur split. Récemment on a fait un Kicking Fest à Poitiers où Jim, l’un des guitaristes, est venu. Un message pour eux ? Sont-ils toujours aussi Glen en 2015 ? On pourra leur demander puisque l’on joue avec eux le 15 mai à Paris.
Pour les fans des Seven Hate, juste après leur split, on s’est organisé avec une quinzaine de groupes (Uncommonmenfrommars, Sleeppers, Homeboys, Unlogistic, Pookies, Sons Of Buddha, Dickybird, Epileptic…) pour enregistrer un tribute qui est téléchargeable gratos ici https://buzzoffrecords.bandcamp.com/album/last-exit-to-poitiers-a-tribute-to-seven-hate 



Interview : Jean-Louis
Photos : DR

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