lundi 24 février 2014

The Rebel Asholles "La rebellion continue"


Fondé en 2003 et désormais devenu un groupe incontournable de la scène indépendante, The Rebel Assholes nous en dit plus sur l’avenir du groupe.


1) Pourriez-vous nous relater votre parcours depuis 2003 (date de création du groupe) et nous dire ce que vous en pensez ?
Vava : En 10 ans, nous avons sorti plusieurs démos/EP,  3 albums («Me Against Myself « en 2007, « Click and Say Yeah ! « en 2009 et le dernier en date « Deactivated « qui est officiellement sorti le 3 décembre 2012 chez Crash Disques / PIAS) ainsi que plusieurs split CD/LP (avec Bad Chickens, Dumbell…).
Pendant toutes ces années, nous avons également effectué pas loin de 400 concerts aux 4 coins de l’Europe dont les premières parties de chouettes groupes internationaux (Anti Flag, Mad Caddies, Beatsteaks, The Adolescents, Snuff, Teenage Bottlerocket…), la tournée « Vans Wheels Of Rock « en 2010 et une grosse tournée européenne de plus de 50 dates en 2012 avec Burning Heads !
Avec du recul, on est très content de notre parcours car on n’aurait jamais pensé en arriver là il y a quelques années. 
Vu qu’on a beaucoup tourné ces derniers temps et que ça nous demande de plus en plus de concessions, il y a des fois où c’est un peu fatiguant et compliqué de jongler avec nos vies respectives mais le jeu en vaut la chandelle donc on ne se plaint pas… 
Tout se passe plutôt bien pour nous en ce moment… 
On espère donc que ça continuera !

2) Rappelez nous comment est né le groupe, et de qui se compose t-il?
Vava : Le groupe a été crée en 2003 à Montbéliard, dans l’est de la France. Nous sommes toujours les 4 mêmes membres depuis le début, à savoir 4 vieux potes de lycée fans de Punk Rock. On a débuté le groupe plus ou moins en même temps que l’association Mighty Worm. 
Certains membres (dont moi en priorité) sont actifs dans l’asso depuis le début ce qui nous a permis de nous faire rapidement un réseau dans la scène indé


3) Le fait que les membres du groupe soient investis dans la scène indépendante, vous a t-il aidé dans la démarche auprès des labels, assos, fanzines, etc…?
Vava : Comme je le mentionne plus haut, le fait d’organiser des concerts avec Mighty Worm nous a très vite permis de nous créer un réseau dans la scène indé (assos, labels, distos, fanzines, magazines, webzines….). Après, j’ai aussi bossé pendant quelques années dans une structure musicale professionnelle d’information ressource et d’accompagnement d’artiste qui était entre autres « Antenne du Printemps de Bourges ». Ca m’a également permis de me faire un réseau plus professionnel et de savoir comment le milieu fonctionne réellement, avec ses avantages et ses inconvénients… Avec le temps, on a réussi à s’entourer de nombreux partenaires (tourneurs, labels, distributeurs, attaché de presse) ce qui a permis au groupe de franchir des étapes importantes dans son parcours… Par exemple, c’est en organisant des concerts avec Mighty Worm que je suis rentré en contact avec notre actuel tourneur qui travaille chez 3C tour. 
On s’est filé mutuellement des coups de main et c’est grâce à mon ancien job qu’on a pu se rencontrer sur des événements (festivals…).  Comme quoi, l’échange de bons procédés marche à tous les niveaux, avec les petites structures comme avec certains professionnels.

4) Votre 3 ème album « Deactivated » est sorti fin 2012. On y retrouve une évolution vers la power pop, tout en gardant ce punk rock puissant dont vous avez le secret. Pouvez-vous nous expliquer cette évolution ? 
Vava : Effectivement, cet album sonne un peu plus power pop notamment sur quelques morceaux ! Les longues heures à écouter des groupes comme Samiam, Hot Water Music ou encore Foo Fighters dans le van doivent y être pour quelque chose… Il y a plus de mid tempo dans l’ensemble ce qui ne veut pas dire qu’on a totalement délaissé les rythmiques speed propres au punk rock. Sans révolutionner quoique ce soit, on a justement essayé de faire des morceaux avec des ambiances et des rythmiques un peu différentes tout en cherchant à rester cohérent dans l’ensemble.  Après, même si cet album est différent des autres, je pense que ça reste dans la lignée de ce qu’on faisait avant . Il n’y a pas vraiment de grand chamboulement !
On continue à écouter des groupes qui nous faisaient vibrer quand on avait 15 ans (Nofx, Bad Religion, Burning Heads…) mais nos goûts ont aussi un peu évolué avec le temps. 
Après, c’est pas évident d’être objectif pour parler de sa propre musique. Les retours sont généralement bons. C’est l’essentiel !

5) Sur « Desactivated » un membre de Second rate vient poser sa voix. Comment s’est passée la connexion avec lui ?
Vava : Effectivement, c’est Sylvain Bombled qui chante en partie sur le morceau « I’m Guilty ». Il a même écrit les textes ! Vu qu’on le connaît très bien et qu’il habite pas loin de chez nous, la connexion s’est faites rapidement. On s’est juste dit que sa voix collerait bien sur le morceau. On lui a proposé et il a tout de suite dit ok !

6) Vous avez aussi effectué une tournée avec les Burning Heads. Comment s’est passée cette aventure humaine ?
Vava : Ca s’est très bien passé et ça n’est pas encore vraiment fini ! Entre février et décembre 2012, on a effectué 54 dates avec eux à travers l’Europe (France, Belgique, Hollande, Allemagne, Croatie, Autriche, Slovénie, Suisse, Italie et Espagne) et c’était mortel. Vu qu’on a le même tourneur et qu’il y a encore de la demande sur le plateau, on continue à le faire tourner. 
C’est un groupe qu’on a toujours énormément respecté et qui nous a beaucoup influencé au fil des années que ce soit au niveau de la musique, de l’esprit ou de la démarche. Ils tournent depuis 25 ans et éprouvent toujours autant de plaisir à monter sur scène. Ce sont des gens humbles, passionnés, non nostalgiques et surtout très faciles d’accès. Juste la classe ! Sur toutes les dates qu’on a effectué ensemble, on ne s’est jamais pris la tête… Au contraire, on a passé de supers moments ! On se voit même quand on le peut en dehors de concerts. Ils sont vraiment devenus des amis.

7) Que va-t-il se passer pour The Rebel Assholes en 2014 ?
Vava : On va calmer un peu le rythme des concerts (on a quand même envoyé plus de 120 dates en Europe, au Japon et en Chine entre février 2012 et octobre 2013 pour la promo de «Deactivated») pour se concentrer sur la compo d’un 4° album et souffler un petit peu. Mais bon, comme on n’a jamais vraiment fait de «pause concert» en 10 ans et qu’on ne conçoit pas de ne pas jouer du tout pendant plusieurs mois, on a quand même une bonne dizaine de dates de programmées pour le moment en France et en Suisse (en compagnie selon les dates de nos amis Flying Donuts, Diego Pallavas, Dirty Fonzy, Guerilla Poubelle ou encore Second Rate...) ainsi que quelques festivals d’été.

Propos recueillis par Jean-louis
Photo : André Hébrard



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