in love with strings and silence
Re-voilà notre bon et très cher ami, Rémy Saboul avec son nouveau projet My tiger side. Ce projet est quelque chose de nouveau dans le paysage musical, il nous transcende, nous hypnotise, nous envoûte, et c’est dans cet esprit que nous avons voulu en savoir plus…
1) Salut Rémi tu peux te présenter aux lecteurs et nous présenter ton projet solo, « My tiger side » ?
Et bien tout d’abord bonjour à toutes et à tous, et merci Jean Louis de me donner l’opportunité de parler de ce projet atypique qui me tient à coeur. Je suis Rémi Saboul, guitariste à l’origine du projet MY TIGER SIDE. Ce projet purement instrumental a commencé à exister en 2011. Tout a débuté par des enregistrements expérimentaux réalisés dans mon studio situé au fond de la campagne audoise.. L’idée de départ était tout simplement de jouer de la musique improvisée à la guitare avec des textures empruntées à toutes sortes de courants musicaux qui me touchent, sans se donner de limites, sans se censurer et en se laissant porter par la petite musique intérieure qui m’anime.. L’éventail est large du jazz aux musiques électriques, ambient, electronica, folk, musiques de film, drones, noise, musiques traditionnelles, soundscapes etc… Ces enregistrements m’ont ensuite donné envie de faire des concerts, puis de sortir un vinyle en série limitée et aujourd’hui un digipack CD avec l’intégrale des sessions..
2) Tu as joué dans le célèbre groupe qui nous a tous fait vibrer, Drive Blind ainsi que Rinocérose, etc... Comment es-tu arrivé à ce projet solo ?
Je pense que j’y suis arrivé lentement et naturellement au fur et à mesure des mes rencontres et expériences musicales. L’idée a notamment commencé à germer entre 2005 et 2007 quand nous avons joué avec Armand Gonzalez et Virginie Peitavi de SLoy et 69 dans SABO un projet assez surprenant et déstabilisant pour moi, mélangeant textes en français, guitares acoustiques, fender rhodes et guitares twang… Lors des sessions d’enregistrement de l’album que nous avons sorti sur Ruminance Records, Armand m’a encouragé à creuser des voies que je n’avais jamais explorées avant dans mon jeu de guitare.. Il m’a vraiment ouvert des portes et je pense que c’est grâce à lui que, inconsciemment, My Tiger Side a commencé a germer..
3) Tes titres instrumentaux nous offrent un voyage dans un monde magique, voire sensuel. C’est ouvrir grand ses bras et se laisser planer. Comment crées-tu cette magie musicale avec une guitare et un orgue ?
Le fait d’avoir joué dans pleins de contextes musicaux radicalement différents m’a fait mesurer l’importance du silence dans la musique. j’ai donc emprunté une voie qui privilégie l’espace, les nuances, la résonance, les silences, les contrastes plutôt que l’abondance de notes, de décibels etc.. Je pense que ça me correspond bien et que j’y trouve beaucoup de plaisir et je pense que j’arrive à faire passer des émotions sincères dans les climats de ce projet.
4) Peux-tu nous raconter un peu l’enregistrement du cd , nous dire comment cela se passe en live et comment tu procèdes pour jouer tes titres ?
Le disque a été enregistré entièrement en analogique dans le petit studio que Karine et moi avons installé dans notre vieille maison. c’est donc un disque qui est vraiment empreint de touches personnelles et intimes. J’ai utilisé plein d’instruments et d’effets différents que je traine depuis des années, à part l’orgue il n’y a que des guitares… même les sonorités hyper planantes qui ressemblent à des synthés analogiques sont en fait des guitares traitées (harmoniser eventide, roland tape écho etc…). j’ai notamment beaucoup utilisé ma vieille Gretsch solid body achetée à Marseille dans les années 80 par mon père… j’y suis très attaché et elle a un son unique… j’ai ensuite eu l’idée de solliciter un vieux complice pour poser une oreille extérieure et s’occuper du mastering… c’est Philippe Petit, partenaire de longue date et à l’origine de nos premiers émois musicaux avec Drive Blind qui s’en est chargé … et j’avoue qu’il a fait un boulot hallucinant pour le pressage du vinyle ..
En live, je m’impose de garder le format improvisé, je ne sais donc pas ce que je vais jouer avant d’être en plein dedans : D c’est vraiment excitant et c’est ce qui me plaît. J’ai un système de quadriphonie avec 4 amplis à lampes contrôles par des joysticks, cela me permet de faire tourner le son dans tous les coins de la pièce. Je joue seulement dans des petits endroits, atypiques où les gens sont proches , souvent disposés en cercle autour de moi, comme dans une petite arène … c’est a chaque fois très intense.. j’ai fait peu de concerts mais a chaque fois ce sont des expériences à part entière.
5) Quels sont tes objectifs pour 2014 ?
La version digipack avec l’intégrale des sessions sort ce mois ci sur Alter Sonic Records et donc cela sera une belle façon de terminer 2013 et commencer 2014. Je vais ensuite commencer à bosser sur une nouvelle formule du Live en intégrant notamment les orgues et en essayant d’adapter les titres de MASS In C MAJOR pour la scène, peut être avec plusieurs musiciens pourquoi pas. Ensuite j’aimerai enregistrer un second album avec des idées précises de collaboration sur certains titres pour ne pas refaire la meme chose et explorer de nouvelles pistes…
Photo : Karine Auzier
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