lundi 31 mars 2014

Social square


On retrouve le trio plus motivé que jamais. Ils viennent de sortir un 2 titres et en attendant ils nous en disent plus sur les projets à venir.


1) Un tout mini ep vient de voir le jour, on voudrait en savoir plus sur sa confection?
On a eu l’opportunité d’enregistrer avec Arno Bordas, qui est le bassiste de Stuck in the Sound, dans leur studio à Montreuil. On a sauté dessus et on ne le regrette pas. Arno nous a poussés à travailler le son comme on ne l’avait jamais fait auparavant, nous a mis à disposition tout son incroyable matos (pédales bricolées maison, amplis en tous genres...) et a su enrichir notre son exactement comme on le rêvait, car pour nous aller en studio ça doit être autre chose que d’enregistrer une répète de bonne qualité. C’est un vrai exercice qui n’a rien à voir avec jouer sur une scène. Et puis c’est marrant à faire.
Après, il n’y a que deux morceaux car on a voulu privilégier la qualité sur la quantité! Et puis par les temps qui courent, si on ne s’appelle pas Beyoncé ou David Bowie, est-ce vraiment indispensable de sortir 10 titres d’un coup? On préfère égrener les nouveaux morceaux comme ils viennent, c’est plus plaisant pour nous comme pour les gens qui nous écoutent.

2) 2 titres noisy rock aux ambiances bruitistes et sensibles qui est la marque de fabrication Social Square. Qu’avez-vous à nous dire sur ces 2 titres ?
Qu’ils sont sans doute ce qu’on a enregistré de plus rock! Comme on l’avait dit il y a quelques années, Social Square, c’est les Benjamin Button de l’indie rock: plus on vieillit, plus on fait du bruit! A part ça, ils sont bien sûr fidèles à notre marque de fabrique, comme tu dis. D’ailleurs l’idée générale derrière notre musique est résumée dans cette phrase qu’on recycle un peu partout: «On aime les chansons bruyantes qui possèdent néanmoins une mélodie. Mais elles doivent être bruyantes.» 
C’est vrai qu’avec «It Never Works» on a poussé la logique encore un cran plus loin, en mettant les amplis sur 11! Et là encore, Arno a été précieux pour capter tout ça efficacement en studio. On est fans de ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead, et cette chanson a été composée peu de temps après qu’on les ait vus en concert lors de leur dernière tournée, ils nous avaient vraiment inspirés avec leur énergie brute mais intelligente.


3) Les années 90 ont toujours été une source musicale d’inspiration pour vous. On voudrait savoir pourquoi ? 
Ça correspond à l’époque où on a commencé à écouter sérieusement de la musique, à l’adolescence, quoi. La musique qui t’interpelle le plus à cet âge-là te colle aux basques toute ta vie par la suite. Il y a plein de groupes actuels qu’on aime beaucoup (Yuck, The Drums, Junip, Surfer Blood, Best Coast...), mais la plupart partage ce même goût pour le mouvement indie/lo-fi/shoegazing des années 90, donc on n’en sort décidément pas! La musique de cette décennie est revenue un peu à la mode il y a quelques années, et puis plein de héros de l’époque sont revenus sur le devant de la scène, comme les Pixies et Dinosaur Jr. Depuis, ça s’est un peu tassé, mais nous on continue. On est comme des artisans, on fait ce qu’on aime sans trop se soucier du goût du jour.


4) On sait que vous affectionnez les monstres japonais, comme le Kaiju Quick Fix. Pourquoi ?
Parce qu’ils sont rigolos. En fait c’est assez récent comme marotte dans le groupe, ça date de notre clip pour «As They Come», qu’on a réalisé en 2013 en utilisant uniquement des images de films de monstres, japonais principalement mais pas uniquement (on y a mis du hong-kongais aussi, ainsi que le classique des classiques, King Kong). Quand on a commencé à réfléchir à la pochette du nouvel EP avec Half Bob, l’auteur de BD qui réalise tous les visuels d’Influenza Records, l’idée d’y utiliser un de ces monstres s’est tout de suite imposée, et le titre en a découlé.
En fait «Kaiju» est tout simplement le mot japonais qui désigne ces monstres; quant à «quick fix», c’est en référence à la brièveté du disque, qu’on a conçu comme un petit shoot rapide de rock indé. Le double sens (c’est un terme qui peut faire référence à la toxicomanie, mais aussi au monde de l’informatique, un ‘quick fix’ étant une petite réparation rapide pour supprimer des bugs) nous plaisait aussi. Au final ça donne un titre qui sonne bien et bizarre à la fois, et qui suscite la curiosité; donc un bon titre!

5) Parlez-nous de l’asso que vous avez créée, « Influenza records » ?
C’est un label et un collectif, créés avec deux autres groupes parisiens avec qui on partage la même culture musicale mais aussi le même état d’esprit: Wonderflu et polarbird. Il faut y ajouter Pfau, le projet solo de Greg, le chanteur de Wonderflu. Ça fait donc 4 groupes, avec lesquels on s’entraide, on se stimule, on s’échange des idées et on avance beaucoup plus vite et mieux que si on était chacun dans son coin, comme on l’était auparavant. Car Influenza ne date que de l’année dernière!

6) Justement quel en est le but ?
On sait bien que l’union fait la force, donc il faut s’unir! D’autant qu’il n’y a pas tant de groupes que ça avec qui on partage autant de choses, c’est une alchimie fragile. Le but est de capitaliser sur l’expérience, les connaissances et le réseau de chacun et les mettre en commun pour que cela profite à tous les groupes du label. On a très rapidement vu les résultats quand on a décidé de s’associer: l’énergie et les idées rebondissent d’un groupe à l’autre, c’est un cercle vertueux. Et puis on est beaucoup plus forts en tant que label face à des interlocuteurs comme les programmateurs de salles, les médias, etc.

7) Que prévoyez-vous en plus de ce 2 titres ?
Justement notre prochain projet est un split vinyle avec tous les groupes Influenza. En plus de donner naissance à un bel objet collector, ce sera aussi l’occasion d’un grand concert d’ici quelques mois, à Paris. L’idée étant de s’amuser tout en faisant parler de nous!

Propos recueillis par Jean louis
Photos: D.R

https://www.facebook.com/socialsquaremusic
www.influenza-records.com/socialsquare/

socialsquare.bandcamp.com/

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